Communiqué « A69 Castres-Toulouse : On déroule l’autoroute et on FINIT ! »

Suite aux demandes de sursis exécutoire déposées par l’Etat mais également les requêtes en interventions volontaires collectives de l’ensemble des forces économiques du territoire tarnais et de la région Occitanie pour suspendre la décision du Tribunal Administratif du 27 février dernier, le rendu du jour de la Cour Administrative d’Appel de Toulouse est donc clair : on reprend le chantier et on finit ! Enfin un peu de bon sens, de pragmatisme et surtout l’arrêt d’une gabegie d’argent public qui aura duré 3 mois, pour stopper un chantier déjà engagé à plus de 60% et dont toutes les autorisations avaient déjà été octroyées pour une livraison en fin d’année 2025. Mais la note reste salée pour le contribuable, ainsi que pour toutes les entreprises, PME, artisans, sous-traitants…qui oeuvrent sur ce chantier d’ampleur depuis 2023 et se sont vus dans l’obligation forcée de mettre des centaines de salariés au chômage partiel ou reclassés, mettant en péril les trésoreries et la survie de bien des sociétés. Ceci dans un contexte national et international déjà tendus et bien incertains s’ajoutant aux crises successives subies de plein fouet. Plus de 200000 euros par jour dilapidés depuis 90 jours, soient 18 millions, 1000 emplois directs et 2000 indirects touchés, des vies de famille impactées, des commerces proximité affectés et des projets d’investissements aux calendriers renvoyés à plus tard…les dégâts économiques, humains, sociaux, sont bien réels et il va falloir forte une mobilisation de tous les acteurs de terrain pour une reprise rapide et définitive. Les propos rassurants du Ministre des Transports, Philippe Tabarot, démontrent cette détermination.      Le changement des règles en cours de match laissera cependant un gout amer sur notre capacité à entreprendre en France et aura mis au jour, grandeur nature, les difficultés à investir, bâtir, réindustrialiser et finalement faire face au millefeuille administratif ainsi qu’aux poids des freins législatifs et réglementaires dans notre pays, pour toutes celles et ceux qui veulent créer de l’emploi et de l’activité, plutôt que de leur simplifier la vie. La CPME81 se réjouit de cette décision de la Cour d’Appel qui va dans le sens du respect de la volonté d’une majorité de tarnaises et tarnais qui attendent cet équipement structurant depuis des décennies. Loin d’un « caprice régional », cet outil de désenclavement est atout majeur pour l’attractivité du sud du département et son développement. L’avenir le prouvera.

Apprentissage : ne cassons pas une dynamique porteuse d’avenir

La CPME propose qu’en cas d’instauration d’un reste à charge pour l’embauche d’un apprenti de niveau bac+3 à bac+5, celui-ci soit restitué aux entreprises si une embauche définitive intervient à l’issue de la formation. 👉Le nombre de contrats d’apprentissage signés dans le privé est passé de 290.000 en 2017 à 854.000 en 2024. Sur la même période, le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a baissé de 30% ! Les chiffres démontrent donc sans ambiguïté que l’apprentissage est une clé de l’accès au marché du travail. Formation initiale qui n’en est pas moins une formation d’excellence, l’apprentissage, au même titre que les autres cursus initiaux, a, et c’est logique, un coût pour les finances publiques. Au vu des résultats, il s’agit cependant d’une des meilleures utilisations possibles des deniers publics : un investissement sur l’avenir. Pour autant, dans la situation budgétaire actuelle, il est logique que tous les postes de dépenses publiques soient analysés. Mais rappelons que, depuis janvier dernier, la prime à l’embauche versée aux employeurs a déjà été ramenée à 5.000 euros en dessous de 250 salariés, 2.000 au-delà. Instaurer un reste à charge supplémentaire de 750 euros pour l’embauche d’un apprenti de niveau bac+3 ou supérieur, comme semble l’envisager le gouvernement à compter du 1er juillet, risquerait de casser la dynamique et d’impacter négativement l’emploi des jeunes. ✅ Consciente des contraintes budgétaires, la CPME propose une solution équilibrée : que cet éventuel reste à charge soit restitué aux entreprises qui recrutent définitivement leur apprenti à l’issue de la formation. Les PME qui font l’effort de transformer un contrat d’apprentissage en un emploi durable doivent être encouragées, et non pénalisées.

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